je résiste à tout sauf à la tentation...

Depuis plusieurs semaines (mois?), je me sens plus calme et plus paisible, mieux dans mon couple, que je ne l'ai été à bien des moments. Je doute moins de lui, de moi, de nous. Comme si l'équilibre se faisait peu à peu; Je le sens très amoureux et ça me rassure, ça me gonfle le coeur, ça met du vent dans mes voiles, ça me donne la sensation qu'il n'y a pas de raison d'avoir peur. La dépendance semble s'estomper au profit d'une certaine sérénité. je suis amoureuse, je le sens amoureux et je le vis bien.

Pourtant là juste maintenant je me sens en même temps stressée, bizarrement. Je repense à une discussion que Wif et moi avons eue récemment. En fait, samedi dernier, nous étions à une soirée politique et, entre deux portes, sans avoir l'air d'y toucher, il a évoqué avec une tierce personne les prochaines élections (2012). Et là... mon coeur a fait un bon dans ma poitrine et mon estomac s'est noué. Comme si d'un coup la pesrpective d'un 2e mandat, six années supplémentaires à vivre au jour le jour sans possibilité de faire des projets à long terme, me petait au visage. Jusqu'ici j'arrivais à refouler tout ça, l'idée d'une campagne électorale, des élections, d'un second mandat...: tout ça et ce que ça sous-entend. On en a très brièvement parlé après. Il m'a demandé si je souhaiterais qu'il ne se re-présente pas. J'avais envie de lui hurler "bien entendu! comment pourrais-je vouloir que tu te présentes à nouveau?!" mais je me suis retenue. C'est à lui de choisir, pas à moi... Je crève d'envie de lui dire ce que je pense, parce que ça me ronge le bide mais en même temps, ai-je le droit de m'ingérer dans ce choix?
Je ne sais pas.
D'un côté, je le devrais si (=puisque) je souhaite construire une relation durable avec lui et que ce mandat hypothétique aura une influence sur notre relation. De l'autre, je ne le devrais pas car cela risque de l'influencer, dans un sens (renoncer pour me faire plaisir) comme dans l'autre (rempiler par esprit de contraction). Je ne sais quoi penser ni comment agir... je suis perdue et ça me plonge dans un abîme de stress.

Donc là, par une belle après-midi de vendredi (yyyyyyyyyyyyiiiiiiiiiiiiiiii bientôt le week-end) ensoleillé (yyyyyyyyyyyyyyyyyyyiiiiiiiiii), je pense à tout ça et j'angoisse. Je me demande comme je vivrais un second mandat (en fait, je le sais: je le vivrais mal), si notre histoire survivrait à six années de plus à ce rythme-là avec toute cette logistique, ces obligations, ce manque de liberté... Toutes ces carences de bons moments partagés non seulement à nous deux mais avec ceux que nous aimons, carences au profit de notre participation à des olbigations qui ne nous font même pas plaisir la plupart du temps. Je me demande s'il pourrait renconcer à son mandat politique au profit d'un engagement associatif plus lége, s'il serait heureux là-dedans. Parce que je pense bien entendu aussi à son bonheur et son épanouissement à lui. Et j'ai tellement peur que nos épanouissements nécessitent des choix différents. Seulement, comment le savoir? Comment savoir à quel point il tient à se re-présenter ou c'est simplement par intertie qu'il l'évoque?

Aujourd'hui, merveilleuse journée à deux!

Congé improvisé au saut du lit (pas envie d'aller travailler), on a déjeuné cool mais "tôt" puis j'avais un rdv médical auquel il m'a accompagnée comme ça après hop on est partis à Maaastricht faire du shopping, flâner, prendre un pot... c'était coool :-) On a mangé des sushis délicieux en bavardant, c'était chouette. En rentrant, on a fumé un peu puis hop on est montés et on s'est savouré un délicieux câlin 4 étoiles.

Une journée parfaite.

Hier soir, Wif m'a spontanément raconté qu'il avait téléphoné à son ex-femme et m'a relaté leur conversation.

ça m'a fait super plaisir parce qu'on s'est déjà disputés plein de fois (notamment la dernière) pcq j'avais la sensation qu'il hésitait à me dire quand ils s'envoyaient un texto ou qu'il se parlaient. Sans comprendre pourquoi en plus. et là il m'en a parlé, sans chichi. c'était tellement apaisant de savoir qu'il me dit les choses, pas de dissimulation, pas de mensonge même par omission... :-)

Ce matin on s'est disputés très sévèrement. Wifi est même parti avec armes et bagages (dans notre cas, l'expression est au sens propre). Puis revenu.

Or demain c'est la fête des pères et on mange avec ses parents, son frère et famille, mes parents. Hier c'était son anniversaire. Bref ça l'aurait super fait de se séparer justement aujourd'hui.

Finalement on s'est apaisés tous les deux, et la dispute ne reposait pas sur grand'chose en fait. Toujours la même rengaine: j'ai peur qu'il mente et dissimule des choses. Il dit qu'il ne le fait pas et que mon manque de confiance n'est pas gérable...

Depuis des mois je vis une situation étrange. L'une de mes amies proches trompe son mari. Je le sais. Elle ne m'en parle quasi pas, mais un peu quand même. Or son mari est mon ami. Et comme il avait des doutes sur la fidélité de sa femme, et beaucoup de souffrance à cause de ça, il m'a parlé de la situation en tant qu'amie, pour soulager un peu son stress. A priori, ça m'embêtait de lui mentir. Mais en même temps, à ce moment-là, je n'étais pas trop certaine de ce que faisait ou non son épouse. Donc j'ai tâté le terrain et je lui ai demandé si "si quelqu'un savait, il voudrait que cette personne vienne tout lui déballer", il m'a répondu non.

Alors je n'ai rien dit... depuis je suis mêlée à cette histoire, malgré moi, par les deux parties...

J'ai la pêche! Je suis amoureuse! Je suis heureuse!

Et tout va bien! :-)

Nous avons passé 2 jours merveilleux en amoureux à la côte belge. Il faisait sublimement beau, nous étions détendus, complices, amoureux... Heu-reux.
Deux jours arrachés à toutes ses activités professionnelles semi-obligatoires, à ses rendez-vous, à ses réunions,  à ces prestations de mandataires. C'est beaucoup trop rare, je me demande pourquoi nous nous laissons pourrir la vie par tout ça au lieu de profiter pleinement de notre trentaine. Et je ne trouve pas de réponse valable, si ce n'est que... c'est ce que Wif veut. Dire que je m'étais promis, dans ma vie précédente, de ne plus faire les choses par obligation, de me libérer de cela, de m'affranchir de toutes ces choses qu'on fait de tous ces gens qu'on voit sans en avoir réellement envie mais "parce qu'il faut bien"! Je sais qu'un jour il y aura trop plein, dégoût de ne pas être libre et de ne pas être moi. J'espère simplement que nous l'éprouverons simultanément, Wif et moi, ce dégoût... et que nous nous retirerons de tout ça pour vivre ce que nous voulons réellement vivre.

Cela fait assez longtemps que nous ne nous sommes plus disputés comme ce la nous arrivait cycliquement depuis des mois. Je ne sais pas à quoi c'est dû, mais je savoure cette accalmie à sa juste valeur.

La relation est plus joyeuse qu'elle ne l'était ces derniers mois, je pense que nous sommes tous les deux moins stressés par notre couple (mais pas moins stressés globalement) et que ce la aide sans doute.

Pourtant je reste terrifiée par l'avenir et le temps qui impose sa marque. Non seulement l'avenir à moyen/long terme mais aussi les signes de ce temps qui passe, comme notre libido moins pétillante qu'au début ou cette facilité que nous avons désormais à dormir séparés deux nuits d'affilée. Je n'arrive pas à savoir si c'est une bonne chose (nous sommes plus sereins, moins dépendants) ou une mauvaise chose ( nous sommes plus indifférents)... 

En tout cas ce qui est certain c'est que je trouve Wif très tendre et que c'est rassurant, ça m'aide à accepter un peu cette vie décousue et étouffée par ses incessantes obligations. Je crois que je ne gèrerais pas la situation s'il était distant ou froid ou indifférent, je me poserais plein de questions...

bhen oui, on en est capables! si! :-D

Hier nous avons eu une discussion très dure. Pas dans la forme mais dans le fond. Sur l'avenir de notre relation, comment gérer, si nous avions des chances de notre côté ou si tout était foutu d'avance etc. Très dur. Pourtant on s'aime fort. On a fini par conclure qu'on n'était pas en état d'apporter une réponse ferme et qu'on se donne 6 mois, sans se prendre la tête mais en faisant chacun son bilan, et qu'on en reparle.

Sauf que là maintenant, le lendemain, ça ne va pas du tout.
Je me demande ce que je fous, où je vais, ce que je construis (me myself and I). Je me demande si je m'entête dans la mauvaise direction, ou pour de mauvaises raisons, dans cette relation. Je me demande s'il est bien raisonnable de repousser à dans 6 mois l'évidence: où j'envisage d'un jour (pas forcément dans un futur proche mais tout de même à moyen terme) m'installer dans sa ville ou je le quitte.
C'est bête, mais je voudrais qu'il me choisisse. Et pourtant je ne veux pas qu'il renie ce qu'il est. Et inversément. Je le veux, lui. Je veux le choisir. Mais je ne veux pas renoncer à ce que je suis. Comment faire? Je ne trouve pas de solution.
J'ai tellement peur d'abandonner ma vie pour le rejoindre et qu'au final il me trompe et me quitte dans 10 ans exactement comme il l'a fait avec son ex-femme. Je suis pétrifiée de peurs. Et je crois que lui aussi est englué dans des peurs.

Tout ça tourne dans ma tête encore et encore, et je ne sais pas. Je suis épuisée d'être lourde de cette tristesse et de ces questions.

Je me sens tendue et stressée pourtant, différents trucs y participent notamment niveau boulot. Mais je suis sortie un petit peu à midi et... je me sentais bien! Epanouie, jolie, sereine.