Ce dimanche, Wif et moi avons eu une grosse dispute, très véhémente, pour un sujet futile. Enfin, plus exactement pour un malentendu au départ d'un sujet futile.

Je lui avais déjà demandé plusieurs fois quel serait son timing pour cette journée. A chaque fois, il m'avait répondu évasivement. Là où je souhaitais qu'il me donne des points de repères horaire (je serai à telle heure à tel endroit, je te retrouverai à telle heure à tel endroit...), lui me donnait des fourchettes de 2 ou 3H. Là où je souhaitais qu'il me dise "viens pour telle heure", il me disait, "viens quand tu veux, on s'arrangera". Ce qui à mes yeux voulait dire "je ne sais pas trop quoi faire de toi mais viens toujours et on s'arrangera". Pas cool, quoi. Du coup, je lui ai ouvert une porte de secours parce qu'il me semblait en avoir besoin en disant "si tu veux je ne viens pas je reste chez moi ce sera plus simple pour toi". Sur quoi il se fâche en me disant que puisque c'est comme ça je n'ai qu'à rester chez moi... Après il m'a expliqué que cela faisait écho à une autre discussion que nous avons eue où je lui expliquais que parfois j'avais la sensation de l'encombrer, d'être "le truc de trop" dans sa vie. C'est cet écho qui lui a fait de la peine et, du coup, l'a mis en colère.

Mais ce qui me frappe ce n'est pas tant la rason de notre dispute que sa véhémence. Nous avons tous les deux été très agressifs. Le ton est monté crescendo et nous avons parlé durement, il a manifesté son agressivité par des gestes rudes de rejet, d'évitement, de coup dans le mur... Moi aussi, sur le coup j'étais envahie de colère. Je lui en voulais terriblement de me traiter comme ça et du coup je ne parvenais pas à sortir de mon agressivité, d'autant moins qu'il rejetait mes tentatives d'apaiser, de le prendre dans mes bras, d'établir un dialogue corporel à défaut de verbal. J'étais dépassée par l'ampleur de son agressivité et ma colère grandissait.

Au final, j'avais plié ma valise, j'étais prête à partir et en même temps je savais que je pourrais pas facilement passer sur une telle séparation. Si je m'en allais, j'avais peur de me draper dans mon orgueil et de ne plus être capable de pacifier le conflit, de nous pardonner. Alors je suis revenue près de lui pour lui dire au revoir. Et lui aussi avait envie d'apaiser les choses je pense puisqu'il m'a proposé de faire comme on l'avait imaginé, que je l'appelle à mon retour et que lui vienne me chercher.

J'étais à peine partie que je recevais un sms sur mon portable Sans s'excuser (ce qu'il fait rarement) mais en étant très tendre, il m'a envoyé des petits textos d'amour, des câlins... ça m'a réellement touchée mais allez savoir pourquoi, j'ai tout de même mis l'après-midi à digérer cette dispute.

Tout l'après-midi j'ai été partagée entre d'une part la colère et la peine et d'autre part l'apaisement, ces deux périodes se sont succédées alternativement. Tous les ingrédients étaient là pour que je passe un agréable après-midi. Il faisait chaud, beau, j'étais libre de disposer de mon temps... Et pendant les périodes de colère-peine je pleurais à chaudes larmes, comme une enfant abandonnée, en pensant que mon amoureux peut se mettre aussi facilement en rage contre moi, pour un sujet futile qui plus est... Initialement j'avais imaginé le rejoindre, mais après tout ça je préférais le retrouver après nos activités respectives alors j'ai traîné pour arriver "pas tôt".

Dispute

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