recyclage professionnel

en septembre, à mon retour de vacances et surtout après des semaines de doutes et d'hésitations, j'ai pris la grande décision de demander à changer de job.
mon boss est du type caractériel et lunatique, jamais content, qui pique des crises et fait des reproches blessants, qui passe ses nerfs sur ses employés quand il a un ennui etc. en fait, il a tout de l'enfant gâté qui vous fait subir ses états d'âme et ses sautes d'humeur comme si vous étiez son paillasson. et je refuse d'être le paillasson de qui que ce soit. donc, malgré la différence d'âge (il a plus de 20 ans de plus que moi) et de statut hiérarchique, je lui tiens tête. et ça il n'apprécie que moyennement (il aime la dispute, je crois, mais il faut lui céder au final).
notre relation est conflictuelle et moralement stressante pour moi; je le vivais de plus en plus mal. au point, en dépit du fait que j'aimais mon job et mes collègues, j'ai demandé à être mutée ailleurs dans la boîte. le poste que je sollicitais étant sous sa responsabilité directe, j'allais être amenée à continuer à travailler pour lui mais de plus loin que dans le cadre de mon ancien poste où j'étais, pour faire court, son bras droit en second. je lui ai donc demandé à lui de me muter ailleurs dans sa structure...
vous imaginez comme il a bien accueilli la nouvelle. en gros, il m'a boudée pendant plusieurs mois, m'ignorant, m'adressant la parole par personne interposée, oubliant de me dire bonjour ou au revoir alors qu'il le disait aux autres employés, biffant et raturant systématiquement tout projet rédigé par moi et, quand il m'adressait la parole, me faisant reproche sur reproche. un harcèlement moral de 1 qualité. bizarrement, moi qui suis assez réactive, j'ai pris ça à la cool. d'abord parce qu'il cherchait la bagarre et j'avais décidé de ne pas lui donner satisfaction. ensuite parce que j'étais si intimement persuadée d'avoir raison que je me sentais légitimée dans ma démarche et sereine.

puis, de guerre lasse ou que sais-je, il m'a finalement lâchée et confié le poste que je sollicitais. et du jour au lendemain, c'était comme si il avait oublié les semaines de brimades et de frustrations qu'il m'avait fait subir. moi je n'ai rien oublié mais j'évolue, je "passe l'éponge", je ne veux pas m'encombrer de rancune stérile.

j'ai débuté dans cette nouvelle place il y a quelques jours... un peu stressée par ces nouvelles responsabilités mais aussi soulagée d'échapper à son emprise.